Aurélie et Stéphanie, respectivement cheffe de projet et développeuse chez Contraste Digital ont participé ce week-end au hackathon organisé par FuturoCité à Charleroi.

Et elles n’ont pas fait que participer .. elles ont également remporté le prix du Prototype pour leur projet « Décrypt’haies ». Un projet qui est né du challenge proposé par la RTBF et dont voici les détails …

Tout d’abord, félicitations pour avoir remporté le prix du Prototype au hackathon Citizens of Wallonia ! Pouvez-vous nous en dire plus sur l’évènement et comment vous vous êtes impliquées ?

Aurélie : « Merci ! Le hackathon Citizens of Wallonia est une compétition organisée par Futurocité, un centre dédié à l’innovation, et en particulier à la « smart city », la ville intelligente, en Wallonie. 18 équipes ont travaillé pendant 2 jours non-stop pour créer des solutions intelligentes sur des thématiques comme la mobilité, la solidarité ou la transparence de la vie publique. Nous avons constitué une équipe de 6 personnes avec des étudiantes en architecture et en urbanisme à l’Université de Mons pour travailler sur un challenge proposé par la RTBF : croiser les données concernant les plantations de haies et les zones inondables en Wallonie. »

Stéphanie : « Merci ! Je rajouterais que ce hackathon est un « concours » ouvert aussi bien aux étudiants, aux demandeurs d’emplois qu’aux employés ou salariés. L’idée est de réunir plusieurs profils différents autour de thématiques et de projets fascinants. Le vendredi, jour du début du hackathon, nous sommes arrivées sans un sujet précis sur lequel nous pencher. Nous avons découvert le challenge de la RTBF sur le croisement des données. Et puis 48 heures plus tard Décrypt’haies est né. »

Parlons de votre projet « Décrypt’haies ». Quels étaient les principaux défis auxquels vous avez été confrontées lors du développement ?

Aurélie : « Le premier défi était la collecte des données utiles au projet : zones où les haies sont plantées et zones inondables. Puis, il a fallu créer une carte pour combiner toutes ces informations. Et enfin, dans un temps très court, mettre en forme ces informations sur une page Web que nous voulions attirante et interactive. »  

Stéphanie : « La carte interactive et lisible pour les citoyens ! Comme l’a dit Aurélie, il fallait regrouper les données sur les zones inondables et sur les plantations de haies, mais il fallait également faire la différence entre une nouvelle et une ancienne haie. Par la suite, il a fallut mettre en forme ces données, les rendre lisibles et attrayantes pour le citoyen. »  

Comment avez-vous collaboré avec les étudiantes à l’UMons pour réaliser ce projet ?

Aurélie : « La collaboration s’est faite assez naturellement car nous avions des compétences très complémentaires. Stéphanie et moi avons principalement travaillé sur la partie technique de la création du site Web quand les étudiantes en urbanisme se sont chargées de la collecte des données, de leur compilation et des maquettes du site. »  

Stéphanie : « Je trouve également que cela a été naturel. En plus de cela, il y a des étapes importantes lors du hackathon, comme le passage devant le jury et donc le pitch pour présenter le projet … pendant qu’on se chargeait du site, les filles se sont occupées de ces étapes avec brio ! »

Quel était l’objectif principal derrière l’initiative de croiser les données concernant les plantations de haies et les zones inondables en Wallonie ?

Aurélie : « Derrière ce projet, qui s’inscrit dans la thématique de la transparence de la vie publique, l’idée est de donner au citoyen les moyens de vérifier les promesses des élus. Il ne suffit pas que les données soient publiques pour que les citoyens puissent s’en emparer. »

Stéphanie : « L’objectif principal était de rendre les données publiques accessibles et compréhensibles. Le citoyen lambda n’a pas le temps d’aller chercher les données, Décrypt’haies est là pour l’aider en lui facilitant l’accès et la lisibilité de ces données. »

Pouvez-vous nous parler du processus de cartographie et de data storytelling que vous avez utilisé pour créer Décrypt’haies ?

Aurélie : « Les données nécessaires à la création de la carte étaient disponibles sur le Géoportail de la Wallonie. Nous les avons extraites du site et importées dans un logiciel spécifique de « système d’information géographique », QGIS. C’est là que nous avons combiné les différentes couches de données. Puis nous avons récupéré cette « super carte » pour l’afficher sur la page web. »

Stéphanie : « Je rajouterais que la carte, accessible sur Décrypt’haies, est réalisée via une librairie Javascript : Leaflet. Pour le Data Storytelling, nous avons pensé à un guide qui vous accompagne lors de votre visite sur le site : Henri le hérisson ! De plus, nous avons gardé une interface simple et épurée pour mettre l’accent sur les données et la carte interactive. »

Comment pensez-vous que ce projet puisse avoir un impact positif sur la société ou sur l’environnement ?

Aurélie : « Ce projet doit permettre aux citoyens de s’emparer de thématiques comme la biodiversité ou les inondations, en mettant à leur disposition des données leur permettant de vérifier l’action des élus, mais aussi de participer à l’enrichissement des données elles-mêmes. »

Stéphanie : « Nous avons pensé le projet pour que son impact sur le visiteur soit environnemental, sociétal et si possible politique. Le thème en lui-même est de nature environnementale et parle aussi de biodiversité. Planter des haies permet à des hérissons (salut Henri), de la faune et de la flore de reprendre vie. Le fait de rendre ces données accessibles permet au citoyen d’y avoir beaucoup plus facilement accès et de les comprendre. »

Enfin, comment votre participation à ce hackathon et la création de « Décrypt’haies » ont-elles influencé votre vision de la collaboration entre le secteur privé, l’éducation et les initiatives citoyennes ?

Aurélie : « Le travail que nous avons réalisé en 2 jours est le fruit de l’engagement de plusieurs partenaires tant publics que privés : Futurocité, la RTBF, le Géoportail de la Wallonie, mais aussi les étudiantes de l’Université de Mons, Stéphanie et moi de Contraste Digital. Sans l’ensemble de ces personnes, le projet « Décrypt’haies » n’aurait pas pu voir le jour ! »

Stéphanie : « Je rajouterais juste qu’on savait déjà qu’il fallait plusieurs instances pour réaliser un projet et Décrypt’haies en est la preuve ! »